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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 15:29

Comme bon nombre d'urbains hyper actifs, mon week-end sert à décompresser mais aussi à faire tout ce que je n'ai pas le temps de faire la semaine, à savoir et entre autres, la corvée de lessives.

 

Je dis corvée, et je le pense sincèrement, que ce soit à Paname mais encore et surtout dans la contrée lointaine où toutes les petites choses quotidiennes, qui nous semblent si faciles d'ordinaire, peuvent déraper en un immense marasme en moins de deux. 

 

Faire sa lessive en Chine n'est pas compliqué en soi... sauf pour une non sinophone que je suis. Car pour faire marcher, pardon Marc ;), FONCTIONNER une machine à laver, encore faut-il pouvoir y mettre de la lessive et la programmer.

 

Un tour au Carrefour de Zhongshan Park eut raison de la première embûche en un rien de temps. J'optai pour un concentré lessiviel " tout rikiki mais maousse costo" pour ne pas citer de marque, le seul dont la fragrance était olfactivement acceptable. 

 

La seconde étape de programmation fut un tantinet plus complexe, vous pouvez en juger de vos yeux, dur dur de faire un choix:

IMG_3677.JPG

"Ch'est bin vrai cha!" pour paraphraser la Mère Denis, c'est bien du chinois!

 

J'aurais pu aller chercher la signification de chaque signe, me familiariser avec les notices techniques complexes... effectivement j'aurais pu, mais je ne l'ai pas fait: cela m'aurait pris un temps infini et j'arrivai presque à épuisement de mes effets personnels... la traduction avait un caractère urgent.

 

J'ai donc lamentablement cédé à la facilité et ai demandé à notre merveilleuse assistante chinoise au boulot, Cathy, que je remercie encore, de me traduire ces indications afin que je ne lave pas mes affaires délicates à 90%. 

 

J'appris cependant que cette éventualité ne se serait, de toute façon, jamais produite. Pourquoi donc? me demanderez-vous à juste titre. Mais parce que, ma bonne dame, mon bon monsieur: la majorité des machines à laver chinoises lavent, roulement de tambour, le suspense est à son comble:  à l'eau froide!!! Ceci n'est pas une blague! 

 

Aucun rétrécissement de votre pull préféré ou de coloration intempestive, l'eau qui se déverse abondamment dans le tambour (situé d'ailleurs  à l'horizontale, ouverture vers le plafond) est à température ambiante, c'est à dire en ce mois de décembre, gelée. Une incongruité pour qui n'a eu à faire qu'à des machines à laver occidentales. Mais l'époque du lavoir, du battoir et du savon n'est pas si loin, et l'eau chaude n'était pas au rendez-vous! Ma grand-mère pourrait aisément vous en parler...

 

Je décidai néanmoins que cette particularité n'était pas incontournable et tentai de laver mon linge à l'eau chaude, à tout le moins, tiède. Armée de ma bouilloire toute neuve et de mon clinquant pommeau de douche, j'abreuvai mon lave-linge en eau chaude tant au moment du lavage, du premier rinçage que du second.

 

Les machines chinoises peuvent en effet être ouvertes à tout moment, un mécanisme ingénieux qui permet de regarder ce qui se passe ou de rajouter un peu d'eau chaude si cela vous en dit. 

 

Le manège demande néanmoins de la coordination et de l'adresse pour éviter de transformer sa salle de bain en une immense soirée mousse. Le dosage de la lessive est ainsi primordial, point trop n'en faut, surtout si vous rajoutez de l'eau chaude. J'appris ainsi à mes dépens que la lessive qui mousse à froid voit décupler sa capacité mousseuse avec les degrés...

 

Après deux rinçages épiques entre bouilloire et jeu d'eau suivi d'un essorage du feu de dieu, je récupérai mon linge, ravie de la lessive que je venais de faire. La corvée de lessive en Chine est finalement plus rock'n roll que ce qu'on pourrait croire, on peut presque se prendre au jeu et en sortir soi même complètement lessivé...

 

Bonne fin de lessives à vous! ;)

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commentaires

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<br /> Euh ... que dire ?... ? ...?<br /> Bravo Maître !<br /> <br /> <br />
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