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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 16:00

"Ladies and gentlemen:                      "Mesdames et Messieurs:

We will be taking off shortly.                 Nous allons bientôt décoller.

 Please fasten your seat belt.              Veuillez attacher votre ceinture.

Thank you."                                            Merci."


      

 

Phrase magique s'il en est! Sésame d'un envol pour d'autres cieux, au dessus des nuages. Mais pour l'entendre dans l'Empire du Milieu, il faut régulièrement s'armer de patience.

 

Le trafic aérien est en effet une source de mécontentement grandissant parmi les usagers toujours plus nombreux à emprunter la voie des airs pour se rendre aux quatre coins de la Chine et d'ailleurs.


Des minutes, des heures voire des jours de retard en raison de congestion aéroportuaire, avec une moyenne de 4 heures de retard selon l'Aviation civile


En cause: la régulation des vols, une régulation assurée par l'Armée de l'Air.


La grande Muette dispose en effet du monopole sur l'Espace aérien chinois. Elle en a toutefois octroyé, dans sa grande bonté, 23% au trafic commercial. Mais cette part n'est plus aujourd'hui suffisante pour absorber l'augmentation croissante des vols domestiques et internationaux, entraînant une saturation des aéroports qui fonctionnent, qui plus est, à flux tendu.


Un flux régulé de manière très aléatoire, en temps réel dans une organisation des plus désorganisées. Une liste des vols prêts au décollage est ainsi établie sans priorité ni logique, et peut aux heures de pointe s'allonger dangereusement, provoquant au moindre petit incident un embouteillage monstre.


Pour éviter de pâtir d'un retard en cascade sur leurs lignes, les compagnies ont trouvé une parade: embarquer les passagers le plus tôt et rapidement possible afin d'être en lice et espérer ainsi décoller à l'heure. 


Une véritable course contre la montre qui n'est pas gage de succès cependant. Car une fois dans l'habitacle, la promesse d'un décollage imminent, certes plus proche que dans le terminal, n'est pas encore assurée. Vous pouvez très bien attendre quelques heures dans votre siège numéroté que les contrôleurs aériens daignent autoriser votre avion à décoller.


Mon record personnel est de 4 heures pour un trajet d'une heure... rien, cependant, en comparaison des 22 heures qu'ont pu passer, en juin dernier, des passagers dans un avion yunnanais avant d'être autorisés à quitter le tarmac. 


Sachez que ce genre de mésaventure n'est absolument pas pris en considération pour un quelconque dédommagement ou remboursement de votre billet ou des frais ayant pu être engagés. Sauf cas extrême. mais même dans ces cas, le montant alloué est réellement dérisoire.


Ainsi bloquée à Kunming pour la nuit après un aller-retour aéroporté rocambolesque du aux conditions météorologiques, j'obtins 100 RMB, l'équivalent, tenez-vous bien, de... 10€ pour trouver une chambre dans les hôtels alentours. Même pas de quoi se payer un petit déjeuner. Pourtant les Chinois empochèrent ladite somme et partirent sans mot dire.


Vous vous en doutez, la frisée n'a pas pu s'en tenir là. Etrangère et habituée aux remboursements SNCF et hébergement d'appoint, je fis constater calmement au steward présent que les 100 RMB étaient insuffisants. Sans broncher l'homme d'équipage me demanda contre toute attente de patienter quelques instants après quoi, il me conduisit devant un bus vide, bien entendu, dans lequel je montais, avec mon acolyte, en direction d'un hôtel réservé et prévu pour ce type de désagrément. Aucun autre passager n'aura bénéficié de ce service existant, ayant payé, en plus de son billet, une chambre plus le taxi aller-retour. Un véritable vol organisé!


Mais les mentalités changent et les usagers fédérés en association, commencent à se saisir de ces questions, émettant des revendications officielles. La dernière en date demandait le remboursement systématique des retards par les compagnies aériennes. Sera-t-elle entendue? Il se pourrait bien.


Car les retards n'ont pas que des conséquences chronologiques, elles induisent une chaîne de retards pouvant impacter l'économie chinoise, et dès que l'on parle business en Chine, les oreilles comme les portes s'ouvrent.


Sous la pression gouvernementale, l'Armée de l'Air semble ainsi encline à libérer des couloirs aériens, ouvrir ses aéroports aux civils, réduire les intervalles entre les avions... Les compagnies aériennes restent sourdes pour le moment mais pourraient bien vite changer d'avis avec le développement concurrentiel des trains express dont les lignes construites à grande vitesse n'ont ni retard ni embouteillage. Preuve de l'engouement qu'elles suscitent déjà, depuis son ouverture en juin dernier, celle reliant Shanghai à Beijing, en quatre heures, ne désemplit pas .


Reste cependant à reconnaître que si la Chine détient des records en terme de retard, elle est aussi un des pays où l'on peut arriver par avion... en avance! Mais pas de deux ou trois minutes, même dix: près d'une heure d'avance sur l'horaire prévu! Pour un trajet de deux heures, ça c'est du vol!


Rien d'extraordinaire pourtant dans son déroulé ou sa destination en l'occurrence Guangzhou 广州 alias Canton. Sauf peut-être dans le fait que j'étais attendue à mon arrivée; attendue et pas par n'importe qui: par un expert de l'envol s'il en est, Monsieur Pan de son prénom Peter!


Mais c'est une autre histoire...

 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 16:16

Cela faisait longtemps que je ne m'étais révoltée. Que je n'avais pas poussé un cri, vitupéré, rué dans les brancards.

 

En ce vendredi, c'est permis alors je ne vais pas m'en priver.

 

Qu'a-t-elle donc encore la frisée?

 

La frisée, loin d'être inhospitalière, ouvre volontiers sa porte. Ceci au figuré, d'aucun ne fera l'affront de contester, comme au propre surtout en ces temps de chaleur prononcée. Pourrait-on croire qu'il permet à tout être vivant de s'inviter?

 

Il semblerait.

 

Certains indésirables osent en effet s'introduire dans la demeure de la gente demoiselle sans demander asile ou ne serait-ce qu'une autorisation. La plupart de ces malotrus s'arrangent même pour ne pas être vus, s'immisçant la nuit venue.


 Des importuns, des parasites! Alors voilà au figuré mais surtout au propre, je l'avoue, je le crie, je le dis: j'ai le cafard.

 

En cause, ce dernier entrant sur la liste des colocataires non-désirés:

 

IMG_8751.JPG

 

Un magnifique spécimen de Blattaria de près de 4cm. Tout à fait goûtu après lequel, et pendant toute une soirée, j'ai couru: le voyant passer sous le meuble de la télé, ressortir par la salle de bain, disparaître d'un côté pour réapparaître à l'opposé. Il m'aura presque rendue folle!


J'avais pourtant tout fait pour éviter ce type de désagrément: ayant conditionné toute nourriture dans des boites, nettoyant régulièrement sols et étagères, achetant pièges et répulsifs. Rien n'y aura fait contre ce cancrelat.


Sournois, perfide et qui plus est, rapide, l'animal! Mais pas suffisamment: il n'aura pas résisté à l'arme fatale arrivée en renfort par bombonne aéroportée, un Raid® qui n'aura pourtant duré que quelques secondes mais qui aura mis le dictyoptère plus bas que terre. 


Encore une victoire de canard! Mais pour combien de temps? Faudra-t-il en passer par les plaquettes de moquettes retournées, les nettoyeurs vapeurs, voire les fumigènes comme pour les moustiques dont les attaques cycliques ont égaillé certaines de mes nuits?


Pour ces autres nuisibles, j'avais trouvé la parade: des petits tourbillons noirs à faire brûler, semblables à de l'encens. Je m'agitais ainsi dès le crépusclule baladant ledit insecticide dans mon home sweet home, en haut en bas, à gauche à droite, pour éloigner ces vampires avides, éternels insatisfaits.


Avec la lumière tamisée de mon appartement et mes vêtements amples, une telle incantation m'aurait valu, en d'autres temps et sous d'autres latitudes, le bûcher pour sorcellerie. Mais pas en Chine, où cette danse du moustique n'étonne plus personne, ayant au contraire des milliers voire des millions d'adeptes!


Mais je découvris il y a peu de temps que ledit subterfuge était bien dépassé. Mon enfumage de moustiques cadensé datait de la préhistoire ou plutôt de l'âge de pierre après l'ère de l'écrasement manuel.


La chasse aux moustiques et autres insectes au XXIe est dorénavant technologique:


DSCN6668

 

Une raquette?! C'est cela même, oui! Vous ne voyez pas de rapport? Il est pourtant simple: pas question d'échange avec cette raquette, le premier coup sera aussi le dernier.


Son tamis est en effet parcouru d'un léger courant électrique qui grille tout hexapode passant à proximité avec un crépitement caractéristique, et je l'avoue un brin sadique, quelque peu jouissif.

 

Un moyen d'avoir le cafard et compagnie sans idée noire ni figuration! 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 16:27

En cadence: " Et 1, 2, 3". Allez, on recommence.


Ne vous méprenez pas, l'aérobic n'est pas particulièrement en vogue dans l'Empire du Milieu. Véronique et Davina n'auront pas leur heure de gloire. Mais, il faut l'avouer, le sport en général est une part importante de la vie des Chinois. Pas un endroit où l'on ne s'étire, s'entraîne, s'assouplisse quelque soit le jour et l'heure.

 

Plutôt que de sport, les termes de pratique sportive, ou de maintien du tonus musculaire seraient plus appropriés.


 Ainsi salles de sport proprement dite ou appareils de remise en forme, avant d'être de musculation, sont légion: à Shanghai tout espace vert a des installations sportives plus ou moins fournies mises à la disposition du public:

 

IMG 3630

 

Tout comme d'ailleurs la plupart des immeubles d'habitation. Mon désormais célèbre Shikumen ne déroge pas à la règle possèdant deux drôles de machines qui trônent à l'entrée principale.


 La première est composée d'une simple poulie autour de laquelle est passée une corde avec deux embouts que le sportif tient dans chacune de ses mains. Il doit en principe les tirer alternativement pour faire monter son bras droit puis le gauche dans un mouvement de va et vient. Le but de la manoeuvre reste obscure, tant la résistance de l'engin est proche de zéro. Pour autant, son succès ne se dément pas notamment chez les personnes agées.


La seconde, plus compréhensible, consiste en un promontoire rond qui tourne à 360° et sur lequel l'athlète pose ses pieds tout en se tenant à une barre fixe en face ou derrière lui selon. L'objectif ici est de mettre ses hanches à la perpendiculaire de ses épaules pour muscler ses abdominaux et affiner la taille. Une théorie dont la pratique est parfois bien éloignée. 


Tout au long de la journée,  se succèdent jeunes et moins jeunes sur ces diverses instruments pour quelques minutes de sport, intensif il va s'en dire, occasion s'il en est de papoter entre voisins, de regarder le ballet des piétons, vélos et voitures qui entrent et sortent en permanence de la résidence.


Il est de même dans les parcs et les jardins à ceci près que les installations subissent la sévère concurrence du taishi et autres arts martiaux dont les adeptes répètent des chorégraphies complexes aux gestes millimétrés du lever du soleil jusqu'à la tombée de la nuit toujours avec calme et concentration.


Mais phénomène intéressant s'il en est, et contrairement à ce que l'on peut observer en Europe, pas ou peu d'amateurs de course à pieds. Les travées de ces vertes étendues sont généralement empruntées par des marcheurs plus ou moins lents qui se meuvent en avant mais pas seulement.

 

La marche en arrière a en effet de nombreux et fervents adeptes. Représentant le yin, cette pratique ancestrale chinoise permettrait de rebalancer l'équilibre d'un corps trop enclin à se déplacer vers l'avant. La marche à rebours développerait en outre la musculature des quadriceps, fesses tout en redressant le dos. Il n'est pas sûr qu'elle fasse école en France où la tentative d'introduction a tourné mat, l'hilarité des participants aura eu raison peut être un peu tôt de ce périlleux exercice inverse.


Car, attention, on ne se lance pas comme ça tête retournée, sens devant-derrière, sans repère ni échauffements: sinon gare aux carambolages, chutes et autres courbatures! L'apprentissage se fait doucement, petit à petit et dans l'idéal en duo, l'un en avant, l'autre en arrière pour recréer parfaitement ce yin et ce yang à l'équilibre. Il ne reste plus alors qu'à trouver votre rythme pour que ça marche: " et 1, 2 3" ou plutôt "et 3, 2, 1"... en arrière la musique!

 

Et vous? Quand vous y mettez-vous?

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 09:38

Une douce et délicate fleur: celle de prunier, MeiHua 梅花

 

fleur de prunier DSC_0412

 

Une fleur pas comme les autres en Chine; tout simplement l'emblème de l'Empire du Milieu, représentée et imagée par peintres et poètes depuis plus de 1000 ans. Une fleur aux cinq pétales en corolle, symbole de l'homme, de l'équilibre, de la constance mais encore de la résistance à l'oppression du fait de sa floraison hivernale


 MeiHua 梅花, ou plutôt son équivalent cantonais Muifa, aura été l'objet d'une attention toute particulière en ce mois d'août, faisant la Une des journaux papier comme télévisés, ayant même droit à un encart dans le Monde daté du 4 Août. Pourquoi tant d'égards?


Le Muifa dont il était question n'a rien de délicat, au contraire. Il n'est pas seulement l'un des neuf typhons qui auront touché la Chine depuis le début de l'année, il était annoncé comme le plus menaçant que l'Empire du Milieu ait connu depuis 10 ans. Rien que cela!


Un tourbillon terrifiant, un oeil hypnotisant qui devait fondre sur les côtes chinoises durant la nuit du 6 août:

 

 

Prenant au sérieux la menace, les autorités chinoises prévenantes avaient déplacé près de 600 000 personnes, exhortant les habitants des régions touchées à rester chez eux et éviter tout comportement à risque.


Shanghai se situant sur la trajectoire, la municipalité et les consulats émirent des messages d'alerte relayés par forums et blogs, faisant se lever un vent de panique sur la Métropole avant même que Muifa ne fasse même frémir les platanes de la Concession Française.


La fin du Monde était proche. Stockez eau et vivres, munissez-vous de lampes torches, bougies et haches, fermez-scotchez fenêtres et portes, condamnez conduites de gaz et autres sources potentielles d'incendie étaient en substance les recommandations. A les écouter, il ne restait plus qu'à se calfeutrer dans une pièce en sous-sol avec autour du cou un DVT (Détection des Victimes de Typhon) et s'en remettre à nos dieux respectifs pour espérer s'en sortir vivant.

 

Exagération quand tu nous tiens.

 

Appliquant un raisonnable principe de précaution, j'évitais autant que faire se peut tout déplacement proche des côtes de même que les parcs et avenues bordées d'arbres, fermais toute les ouvertures de mon appartement et rachetais une bonbonne d'eau.


M'attendant à une déferlante de pluie, vent et grenouilles, je me postais à la fenêtre pour assister à ce qui se devait être le typhon du siècle. 


Je fus un tantinet déçue, je l'avoue, n'observant qu'une alternance de giboulées entre deux éclaircies qui ne perturba en rien le ballet de mes voisins tout à leurs tâches quotidiennes. Hormis quelques stores mal accrochés qui s'envolèrent sans aller bien loin et deux ou trois bouquets de feuilles qui jonchaient les trottoirs, Muifa ne se fit presque pas ressentir sur Shanghai, sauf peut-être dans les aéroports où près de 190 vols ont été annulés.


Plus à l'Est, dans la province du Zhejiang, les pluies et les vents violents ont tout de même provoqué des vagues impressionnantes, entraînant l'effondrement d'une centaine de maisons et détruisant au passage récoltes et produits aquatiques, heureusement sans faire de victimes.

 

 

Muifa, typhon au nom de fleur, sera donc presque passé comme telle. 

 

C'est à se demander si les typhons n'auraient pas du coeur. Car cette fâmeuse nuit du 6 août était aussi celle de la nuit du Septième mois du calendrier chinois, ou Qīxī 七夕 plus communément appelée Saint- Valentin Chinoise. Et cette année, à tous les valentins et valentines  et pas seulement, un typhon aura fait...une fleur.


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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 04:03

Cette fois-ci, élevons nous au-dessus des cimes, par delà les nuages, grimpons au sommet du mont Emei, une des quatre montagnes sacrées bouddhistes de Chine 四大佛教名山 Sìdà FójiàoMíngshān.


Située dans le Sichuan à deux heures en bus de Chengdu, Emeishan, 峨嵋山 a été consacrée à la fois comme lieu de pélerinage au 3e siècle avant JC et plus récemment, en 1996, comme patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Des distinctions qui lui valent une reconnaissance et une fréquentation qui ne fléchissent pas depuis près de 2000 ans.


Reste qu'il y a plusieurs manières de se mesurer et d'apprécier les 3099m de la montagneuse Emei, littéralement Beauté tout en hauteur. Deux options s'offrent aux intrépides voulant la défier: l'option pacifique et routière passant par la case car + téléphérique, l'option combative plus sportive qui consiste à gravir les quelques 30 000 marches menant vers le Pic d'Or, 66000 en comptant la descente.

 

IMG_9523.JPG


Devant le défi, la frisée n'a pas hésité: chaussée et motivée, elle s'est attaquée à ces méandres de pierre filant dans la forêt subtropicale sichuanaise, s'est enfoncée tête baissée dans les nuages pour progressivement les dépasser, lentement mais sûrement. 

 

 

 

Une balade magnifique au milieu d'arbres centenaires, de fougères, de criquets et de ruisseaux qui irriguent les nombreux monastères installés sur les flancs de la montagne. Des havres de paix et de spiritualité qui offrent l'hospitalité si besoin aux randonneurs fatigués.

 

D'autres autochtones d'un genre différent peuplent aussi les profondeurs de la forêt. De lointains cousins, beaucoup plus sauvages, un brin chapardeur et joueur: les singes sont une des attractions du mont Emei qui recèle une réserve nationale entièrement dédiée au mammifère.

 

Ainsi croisais-je à divers endroits, des guenons et leurs minuscules progénitures, des jeunes macaques rieurs, des mâles dominants placides grignotant cacahouètes et autres denrées jetées par les touristes:


IMG_9411-droite.jpeg

 

Mais il faut se méfier parfois du primate qui dort: certains plus agressifs transformèrent la tranquille grimpette, en une épopée IndianaJonesque. Barrant le chemin en montrant leurs canines acérées et tentant de faire main basse sur mon bambou de marche, il fallut, pour faire déguerpir les assaillants, que j'agite avec force et détermination ledit bâton, frappant le sol et leur jetant des pierres. Certains randonneurs furent d'une grande aide quand d'autres apeurés, criant et excitant les bêtes, les faisaient revenir de plus belle.


Une fois échappée de cette rocambolesque situation, je continuais mon ascension, gravissant à une allure soutenue cet escalier sans fin, quand soudain je fis face à Samantabhadra 普賢菩薩 Pǔxián púsà considéré comme le fils du Bouddha et à qui les 30 temples du mont Emei dédient leur culte:


IMG 9419 Droite

 

Une statue haute de 48m toute d'or vêtue symbole de la plénitude, de la perfection et de la sagesse, avec ses 10 visages et autant d'expressions qui regardent dans toutes les directions, voyant tout et étant vus de tous.


Mais j'étais moi-même loin d'avoir tout vu! Derrière cette étincelante représentation divine, se cachait une vision paradisiaque, un mirage d'ombres et de lumières, le fameux océan de nuages 云海 Yun Hai tel que l'appellent les chinois:

 

IMG_9433.JPG

  

De quoi donner quelques idées à des illuminés dont certains exaltés par le lieu l'ambiance et le vide ont tenté le grand et ultime saut et ce, malgré la présence le long de la crête à pic de nombreux panneaux rappelant l'amour de la vie et surtout peut-être le plus explicite disant de manière ô combien dissuasive:

 

"佛曰 : 可"

"Fo yue: bu ke"  

"Bouddha dit: Non"

 

Et on ne saurait contredire Bouddha dans sa grande sagesse. D'autant que sauter aurait été une bien belle erreur.

 

Car le lendemain en même temps que les premières lueurs du jour, lorsque le soleil pointant à l'horizon embrase le ciel, illuminant la mer de nuages étincelante de ses rayons rasants, l'évidence s'impose claire, limpide: vous avez d'ors et déjà atteint le Nirvana.

 

File:Sunrise over clouded sea on sumit of Eimei Shan.jpg

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 17:06

La deuxième semaine des Mondiaux de Natation de Shanghai a tenu ses promesses et mieux encore a été l'occasion de nouvelles performances sportives individuelles comme collectives.

 

Pas question de refaire le palmarès: juste de mettre en lumière quelques héros de la natation mondiale, et retenir la prouesse aquatique de nageurs hors normes.


Il n'est pas d'évènement sportif sans benjamine, et cette année, elle est particulièrement jeune. Du haut de ses 15 ans et de son 1m59, la minuscule chinoise Ye Shiwen aura chipé aux nez et à la barbe des immenses américaines et anglaises le titre sur 200m 4 nages, remontant dans les 25 derniers mètres en crawl de la 5ème à la 1ère place. Une véritable déferlante tactique et technique.

Mais que dire alors de son compatriote Yang Sun, qui a littéralement illuminé le 1500m nage libre, pulvérisant le record du monde qui datait, excusé du peu de 2001, un ancêtre qui n'avait pas cédé à l'ère de la combinaison. Une endurance et une régularité d'horloge dans ses mouvements graciles du début jusqu'à la fin. Un tueur tout simplement.

De l'endurance, il en aura fallu pour les multimédaillés tels que Ryan Lochte, meilleur nageur de l'année avec ses 8 médailles, Mickael Phelps habitué des podiums avec 5, Rebecca Sony, Rebecca Adlington et Camille Muffat n'ont pas été en reste représentant dignement les dames. 

      

Spécial accessit pour Jeremy Stravius qui aura ramené pas moins de 3 breloques dont une d'or ex-aequo avec Camille Lacourt, aussi double médaillé, pour un 100m dos mythique qui aura permis à la France d'obtenir deux premiers titres mondiaux pour la natation masculine en une seule course. Chapeau!

 

Des exploits à saluer et à encourager. L'équipe de France aura brillé dans les bassins tout en se laissant une marge de progression et de perfectionnement. Les erreurs de casting pour le relais 4x100m messieurs et l'incompréhensible décrochage de Frédéric Bousquet sur 50m seront, espérons-le, corrigées dans les prochains mois pour confirmer le statut de nation montante dans les sports aquatiques.

 

Un statut qu'il faudra défendre lors des prochains jeux olympiques de Londres en 2012 qui verront peut-être le retour de Laure Manaudou. Mais ce sera une autre paire de manche...

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 14:47

La saison estivale en Chine sera rouge, placée sous le signe des étoiles, du marteau et de la faucille, les symboles du Parti Communiste Chinois (PCC), 中国共产党 Zhōngguó Gòngchǎndǎng, qui fête cette année ses 90 ans d'existence.


 


C'est, en effet, en juillet 1921 que s'est tenu le premier congrès historique du PCC à Shanghai, en plein coeur de la Concession Française, à quelques mètres de mon bureau situé à Xintiandi.


IMG_8924.JPG

 

Devant ce bâtiment récemment ravalé, se pressent chaque jour des centaines de touristes de tous âges et de toutes provinces de la Chine. Des grappes de pélerins venus se recueillir quelques instants dans les murs où s'est déroulé ce qui constitue, selon la doctrine officielle, le premier acte fondateur de ce qui deviendra la République Populairede Chine proclamée le 1er Octobre 1949.


Pourtant confidentiel dans les années 20, le PCC est aujourd'hui le plus grand parti du monde avec plus de 80 millions d'adhérents, un chiffre impressionnant mais qui à l'échelle de la Chine ne représente que 5,7% de la population.

 

Un chiffre décevant qui s'explique probablement par le processus de recrutement qui relève plutôt du parcours du combattant que d'un simple encartement.


L'adhésion s'effectue par cooptation ou postulation. Après une enquête approfondie auprès des amis, proches et professeurs, les candidats doivent pendant un an rendre chaque mois une dissertation détaillant leurs réflexions personnelles et actes sous le contrôle d'un tuteur. A la fin de cette période de probation, les adhérents ayant passé cette première étape avec succès prêteront alors serment le poing gauche tendu vers le drapeau du Parti: "Prêt à tout sacrifier pour le parti et le peuple, ne jamais trahir le parti." Tout un programme!


Mais ces 5,7 % marquent aussi le désintérêt des chinois pour une vie politique atone. Le PCC ne connaît en effet ni opposition, ni alternative pas même embryonnaire. Les récentes élections de district ont démontré la difficulté des candidatures indépendantes et l'absence d'engouement des électeurs peu au fait de la tenue de ce suffrage.


Au pouvoir depuis plus de 60 ans, le PCC préside sans partage aux destinées de la désormais seconde puissance mondiale. Le gouvernement de la République chinoise est entièrement issu de l'appareil partisan: l'actuel président Hu Jintao et le premier ministre Wen Jiabao en sont les archétypes ayant grimpé les échelons petit à petit, et en en étant toujours les piliers, membres du comité permanent.


Ils ont ainsi pris part aux nombreux évènements organisés pour ces 90 ans d'existence du Parti: défilés, feux d'artifices, shows télévisuels et comédies musicales grandiloquentes à la gloire du Communisme Chinois, de Mao et de ses Révolutions. Des fresques historiques occultant les méprises, répressions et errements d'un régime dictatorial qui subit aujourd'hui de plus en plus d'attaques.

 

Un mouvement de protestation, une lame de fond s'agite en effet dans certaines régions chinoises. Les récentes manifestations dans le Guangdong mais encore dans le Xinjiang ou en Mongolie Intérieure fracturent la toute puissance du PCC, ébranle la République, affaiblissant un pouvoir liberticide et répressif qui n'a pas hésité à faire usage de la force pour étouffer la contestation.


Ces prémisses de révoltes marquent-ils le début d'une prise de conscience citoyenne à l'image du Printemps arabe? 2011 serait-elle l'année de l'émergence d'une aspiration à la démocratie, à plus de transparence, de libertés? Dès lors tant de faste et de célébrations ne sont-ils pas une tentative désespérée, le chant du signe d'une République aux abois qui n'a de Populaire que le nom? 


Ce 90ème anniversaire est sans nul doute l'occasion, pour le PCC, de s'offrir un dernier lifting de façade pour raviver un rouge qui n'est plus depuis longtemps et comme les étoiles qui le symbolisent, de se transformer en géante rouge flamboyante avant de disparaître.



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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 18:58

Prenons la tangente et allons couper court aux raccourcis, aux stérérotypes qui de part et d'autre, en Occident comme en Orient, sont véhiculés, renforcés au fil du temps. Pas par méchancetés ou volonté de nuire, simplement par méconnaissance, par généralité touchante parfois, énervante à la longue.


Si nous parlions la semaine dernière des réductions en termes gastronomiques dont sont victimes les chinois, les habitants de l'Empire du Milieu ont eux-aussi parfois la généralisation facile à l'endroit des laowai 老外, ces vieux étrangers pour la traduction.


Laowai {laowaï}, nom commun asexué: dénomination à connotation soit positive soit négative selon le contexte et qui s'applique à tout individu non chinois. 

 

Ce type d'humanoïde facilement identifiable, physiquement parlant, se trouve un peu partout en Chine et se voit assez souvent catalogué, enfermé dans des cases, des comportements types, des catégories systématiques. 


Le laowai ne parlerait par définition pas chinois, et quand il le baragouine: c'est déjà un exploit salué à grands bruit. Il lui est par ailleurs difficile voire quasi impossible d'utiliser les baguettes chinoises pour se nourrir, une panoplie speciale "western", occidentaux, à base de menus en anglais, couteaux et fourchettes sera mise à sa disposition sans même qu'il ne la demande.


Le laowai par nature grégaire se déplacerait en groupe. Impossible de vous retrouver par hasard à côté d'un autre laowai: vous êtes forcément en couple ou apparentés, ce qui peut-être et souvent le cas mais pas systématiquement.


Ainsi assise à côté d'un caucasien quinquagénaire profondément assoupi, une charmante hôtesse de l'air, voulant lui servir un repas, me demanda le plus naturellement du monde: "Votre mari préfère-t-il les pâtes aux crevettes ou le riz au boeuf?". Devant mon air ahuri et l'éclat de rire qui suivit, elle n'eut pas besoin d'attendre la réponse, repartant penaude avec son plateau, ses certitudes en miettes...


Autre caractéristique: dans un grand mouvement universaliste, les laowai seraient tous exclusivement américains, měiguó rén 美国人, littéralement les hommes beaux, ce qui en soi n'est pas vraiment déplaisant.


Pour enrayer cette systématisation, un seule remède: la dénégation. "我不是美国人 wǒ bùshì měiguó rén" est un classique pour tout impétrant non ressortissant états-uniens. Bon nombre d'occidentaux échouent cependant à convaincre quelques chauffeurs de taxi têtus, intimement persuadés de leur appartenance à la patrie de l'Oncle Sam pour des raisons inconnues mais forcenées.


Ce n'est pas faute de répéter en vain passeport à l'appui: "我是国人! Wǒ shì faguó rén!" = "Je suis français(e)".  De 国, Faguó, la France, ce pays de la Loi ainsi que l'ont nommé les chinois, en référence à nos droits de l'Homme et à notre Code Civil, flatteuse référence mais pas seulement. 


La France, c'est 齐达内 Qídánèi plus connu sous nos latitudes comme Zidane, mais aussi 萨尔科奇 Sàěrkēqí, le chef de notre Etat dont le nom est souvent accompagné d'une référence quant à sa taille, qualifiée de 小 xiao...petite.


Mais la France, c'est aussi et surtout "sooooo romantic", teeeeellement romantique. Un romantisme français qui s'étale dans les films, sur les sites et blogs chinois. Un romantisme de culture, de bon vivant, de parfums, de mode, de luxe et paroxysme romantique, de baisers fougueux au pied de la 艾菲爾鐵塔 Aifeier Tietala Tour Eiffel bien sûr, qui en rougit de plaisir!

 

Tour Eiffel rouge

 

Une conception un brin surannée, magnifiée peut-être mais extrêmement respectueuse. Une image d'Epinal qui fait rêver et voyager des millions de Chinois. 

 

Les raccourcis prennent aussi parfois des chemins détournés...


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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 08:30

Intéressons nous aujourd'hui à un sujet ardu: le statut de l'animal en Chine. 


Avant tout débat, précision qui a son importance, je ne vais pas me lancer dans une diatribe végétarienne tout à fait malvenue ou encore jeter l'anathème sur la consommation carnée en général.


Mon propos ici est de comprendre la différence de considération de l'animal entre la conception occidentale, presque sentimentale et celle de l'Empire du Milieu et ce pour tenter de mettre fin à des stéréotypes éculés et idées reçues sur les chinois, ces chinois dits cruels et sadiques, tortionnaires dévoreurs de teckels sauce barbecue et de cervelles de primates fraîchement décapités.


Certes, en Chine, l'animal dans sa grande acception fut et est peut-être encore avant tout apprécié pour ses qualités gustatives et nutritives plus que considéré comme un être vivant sensible. 


Peu importe, l'espèce en question, commune, d'élevage ou protégée, sa consommation est tout à fait envisagée sans tabou ni limite: soupes aux ailerons de requins, tortues marinées, concombres de mer, les criquets séchés. Rien n'est impossible tout est envisageable.


Tout ce qui est comestible est consommé, n'en déplaise aux occidentaux un peu sensibles que les autorités tentent de protéger malgré tout. Ainsi pendant les évènements internationaux comme les jeux olympiques certaines directives tendaient à proscrire de servir aux occidentaux certains mets.


Ces interdictions ont eu leur effet, en raréfiant par exemple l'offre de viande de chien. Vous pourrez néanmoins encore en trouver sur les étals de marché notamment dans les provinces du Sud, comme le Yunnan ou encore ici, dans le Guanxi à Yangshuo:

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Les ailerons de requins, la méduse ou la chair de serpent, au goût fumé et à la texture filandreuse, restent encore disponibles dans une grande majorité de restaurants. 

 

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Mais ces pratiques gastronomiques ne sont pas monnaie courante. Au contraire, exceptionnelles, elles sont peu à peu délaissées, reléguées même au rang d'attractions pour les touristes ou expatriés en mal de sensations, comme une sorte de challenge, de rite de passage ou encore une manière d'honorer son hôte en lui offrant les plats les plus onéreux.


L'animal change en effet progressivement, de statut: d'ingrédient simple ou de meuble, il acquiert celui d'être vivant, sensible, et à ce titre éligible à une certaine protection. Les scènes de mauvais traitements à animaux, véhiculées sur la toile et divers scandales ont provoqué l'émoi et la mobilisation des citoyens de l'Empire du Milieu mais aussi des défenseurs de la cause animale toujours plus nombreux.


Témoin de cette (r)évolution, cette proposition de loi protégeant les droits des animaux présentée en septembre 2009  par un groupe d'experts et depuis en discussion devant le Parlement Chinois.


Cette prise en compte de la souffrance animale n'est pas étrangère à l'éclatement de la cellule familliale et la réduction des relations humaines. D'accompagnement, l'animal est devenu de compagnie. Une compagnie recherchée surtout dans les grandes villes telle que Shanghai.


Elevé au rang de membre de la famille, l'animal permet de pallier la politique de l'enfant unique. Ainsi peut on voir des chiens et chats portant vêtements derniers cris, chaussures assorties, occupant des niches de luxe, et se rendant à des  séances de massages, manucures et autres toiletteurs-coiffeurs, baladés par leurs maîtres complètement gagas qui dépassent parfois les bornes des limites du ridicule:

teinture chien chine

 

La Chine compterait ainsi une population grandissante d'animaux de compagnie évaluée à 115 millions d'individus, une population jugulée par des taxes et des programmes de stérilisation.


Cependant et étonnamment, le compagnon numéro un en Chine n'est ni le chien, ni le chat même multicolore. Moins encore le poisson rouge ou le hamster. Vous vous interrogez, je n'en doute pas. Mais quel est-il donc?


Ni de poils, ni d'écailles, bipède tout en envergure et chant, l'oiseau est la coqueluche des chinois. Les volatiles de compagnie font fureur: transporté dans leur cage, à vélo ou à pied, sortis dans les couloirs, aux fenêtres des immeubles, dans les parc.

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Tous plus soignés et adorés les uns que les autres, ils tentent en ce moment de faire concurrence aux "cigales shanghaiennes", de faire entendre leurs voix à l'image des associations de défense de l'espèce animale avec plus ou moins de réussite. Mais petit à petit...

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 09:00

Shanghai, la ville au dessus de la Mer, s'est mise à la mode aquatique mais en version piscine. Elle vit et respire en effet, depuis le 16 juillet dernier, au rythme de la natation dont elle accueille, les 14ème Championnats du Monde.

 CM de natation 2011 - Logo.svg

Pendant 15 jours, les meilleurs athlètes de la planète, nageurs, plongeurs, joueurs de water-polo vont s'affronter à l'Oriental Sport Center de Shanghai, ce complexe dernier cri spécialement construit pour l'occasion qui n'a rien à envier à nos infrastructures françaises largement dépassées.


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Des plongeoirs, un bassin de 50m, une piscine pour le water polo et des gradins pouvant accueillir près de 18 000 places qui se sont arrachées en un temps record lui aussi.

 

Impossible depuis la fin mois d'avril de trouver des billets: même au marché noir. J'en fis l'amer constat lors d'une tentative désespérée le jour suivant l'ouverture de la compétition, rien à voir avec ma précédente tentative en Formule1. Après une heure d'attente dans une atmosphère moite, la nouvelle tomba, fracassante: plus aucun siège n'était disponible que ce soit pour.


Quelque soit la discipline, natation libre ou synchronisée, plongeon ou water-polo, le public chinois s'est littéralement enthousiasmé pour ces premiers mondiaux dans l'Empire du Milieu.


Pour assister à l'évènement, restait une solution la retransmission par la chaine télévisée nationale CCTV5 ou encore celle en différé des chaines étrangères . Finalement, je m'en accommodais assez bien: la qualité des images étant indubitablement meilleure qu'en condition réelle.


Pour la première semaine, s'est tenu dans les arènes shanghaiennes un festival de performances, une pluie de médailles d'or sur deux géants: la Russie et la Chine. Les deux nations ont littéralement rafflé toutes les plus hautes récompenses sans exception, se répartissant les disciplines: la natation synchronisée pour la Russie, le plongeon pour la Chine. Elles n'ont, pour ainsi dire laissé, que des éclaboussures d'argent et de bronze à leurs concurrents un brin dépassés.


Une suprématie impressionnante et méritée: les prestations étaient grandioses superbes, techniquement parfaites. Des moments de sport et de grâce: je ne résiste pas à l'envie de vous montrer le combiné par équipe de natation synchronisée remporté par 10 naïades russes, le 23 juillet dernier. A consommer sans modération:



 

Un ballet aquatique et aérien qui a achevé une première semaine extrêmement riche.


La seconde marque le début de la natation libre et l'entrée en lice de la France qui n'a pas brillé sur le podium jusqu'à lors. Voyons ce que cette prometteuse équipe va donner dans le grand bain mondial face notamment à la Chine, compétitrice et pays hôte: simples remous ou vague déferlante?

 

L'avenir nous dira si tasse elle boira! A suivre donc!

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